La chaleur âcre et étouffante du Firehorn. Bien que je sois un dragon de feu, cette chaleur enveloppante arrive à m’agresser… l’air lourd pèse comme du plomb dans mes poumons et parfois, j’ai du mal à respirer. Je n’aime pas cet endroit. Malgré tout, c’est ma nouvelle résidence et ce depuis des semaines… des mois… depuis combien de tant était-elle morte et depuis combien de temps étais-je ici ?
Depuis que j’avais rejoins la Horde, somptueux bordel que c’était, je faisais profil bas, et forgeait ce qu’on me demandait : c’était bien là la seule chose à laquelle je servais. J’ai beau être fort, physiquement, je ne sais pas me battre. Je n’ai aussi aucune connaissance tactique, et… avec toutes ces histoires d’armée de mort, il veut mieux savoir se défendre ou servir à quelque chose que de ne servir à rien. Par chance, j’ai encore une utilité, à savoir : forger armes et armures. Au moins, ceux qui savent se battre eux auront de quoi être équipé.
Pour le moment, je traversais les rues noires avec une charrette. J’aurais eu… du mal à transporter une armure plus grande que moi par mes seuls bras. La charrette était déjà remplie à ras bord, et j’avais utilisé une vieille bâche et des cordes pour empêcher le tout de tomber.
La livraison se déroula assez tranquillement et visiblement l’armure sciait bien à mon client, je pu donc toucher ma prime et repartir. Heureusement que je n’avais rien a retoucher, j’avais d’autres demandes sur le feu. Je soupire soulager. Mon client n’avait pas l’air très commode, j’étais surtout heureux de ne pas m’en être pris une.
Alors que je marchais vers la forge dans laquelle j’avais trouver refuge, je sentis mon esprit vaciller et mes griffes s’accrocher sur des nuages illusoires, et manquait de tomber.
« Merde. »
Voilà ce qui arrivait lorsqu’on ne dormait pas plusieurs nuits d’affilées. Je grommelle, et décide de faire demi-tour. Un remontant ne me ferait pas de mal. Et je me remettrai au travail.
J’entre dans un bâtiment tout aussi noir que les autres. C’était une taverne, qui tournait étonnement bien… surement grâce au ramassis d’ivrognes qui y revenait tout le temps et dont je faisais presque partis.
Je m’assieds au bar.
« L’habituel. -Tu ne dis même plus bonjour ? -Ce n’est pas comme si je savais si on était de jour ou de nuit. »
Le dragon qui tenait le modeste établissement leva les yeux au ciel, avant de se tourner vers ses placards. Il sortis un verre et le remplis d’une mixture rouge.
« Si tu continus de te reposer sur ce genre de boisson, ton corps va finir par te lâcher. Tu devrais rester manger quelque chose au moins et te reposer un peu. -J’ai pas le temps. »
Et c’est ennuyeux.
Le dragon, qui se trouvait être un dragon d’une taille moyenne, écailles vertes ternis, yeux oranges, balafré de partout avec un œil à moitié aveugle, se tourna vers moi, me tendant le verre et me lança un regard glaçant.
« Il n’y a pas de cela qui tienne. -Euh… d’accord… »
Pétrifié par la peur que m’inspire ce regard, je reste assis sur mon siège et n’attrape le verre que mécaniquement.
« Je reviens dans quelques minutes, tu ne bouges pas. -… D’accord… -C’est offert par la maison, tu devrais au moins dire merci, petit ingrat ! » rajouta-t-il en tapant du point sur le bar qui se fissura légèrement tant il était pourri et amoindris par la chaleur
Je déglutis et marmonna un merci balbutiant.
« Tch, les jeunes de nos jours, plus aucun respect. »
Alors qu’il disparait dans sa cuisine de fortune, je me retourne et regarde le reste de la salle, qui me fixait, avant de revenir rapidement à mon verre. Ce dragon, il s’appelait Pascuas, c’était un type… grincheux et patibulaire, en tout cas, je crois qu’il a finit par se prendre d’affection pour moi. Surement parce que je suis le seul à rester sobre après avoir bu trois pintes, et que je ne ruine pas ses tables comme le reste de ses clients. Et surement pour d’autres raisons. Dont celle que je suis un client régulier, ça doit aider. Faut bien faire son gagne-pain quelque part, même dans un endroit aussi… aussi horrible.
Bref, le ramassis d’ivrognes derrière devait surement se demander qu’est-ce que j’avais bien pu faire pour énerver le dragon verdâtre.
Je regarde le liquide rouge qui remplissait mon verre, sa forte odeur atteignant mes narines. Alors que je regarde la surface du liquide écarlate, j’y vois vaguement mon reflet en une tache blanche informe. Je fronce les sourcils, alors que je me sentais tomber de fatigue, et bois la boisson cul sec, avant de soupirer.
Qu’avait-elle fait? Avait-elle pris la bonne décision ou ce choix de rejoindre la horde n’avaient que renforcés les chaînes la liant à ses origines? Voilà ce que la dragonne d’argent se demandait parfois dans ses appartements dans les souterrains faute d’endroit plus permanent ou s’installer, sinon elle s’inquiétait de découvrir que la malédiction de sa fille adoptive pour qui elle avait fait ce choix controversé avait refait surface, mais heureusement, le sommeil de la petite dragonne violette sombre qui garderait à jamais les marques de la magie noire sommeillant au fond d’elle restait paisible et s’il y eu, cauchemars, ce n’était que ceux typiques d’une dragonette aussi jeune et heureusement plus de traces des convulsions ou altération de l’apparence. Il semblait bien effectivement que ce qu’avait fait Anydra avait réussi, mais il était ardu de ne pas douter sachant qu’on ne peut certainement se libérer des griffes de la Reine Noire aussi aisément.
Cela pris quelques jours avant qu’on puisse déterminer que l’état de Fyra restait stable et s’ennuyant dans ses appartements, elle partit, laissant sa fille dormir et se rendit à une grande cité que les habitants nommaient Firehorn, un nom approprié pour une ville bâtie sur une terre aussi inhospitalière. À voir ce qui serait désormais sa nouvelle maison, elle eue un bref élan de regret à la pensée des terres verdoyantes d’Avalar, mais ce sacrifice ne serait pas en vain se disait-elle, il assurerait qu’elle et sa fille échappe aux griffes de sa sinistre mère, même si ça signifiait pour cela devoir s’habituer à tenter de chasser dans des terres volcaniques.
Elle marcha lentement, la tête baissée en détournant le regard craignant encore que des dragons reconnaissent ses origines et contrairement à ce que lui avait dit Jasper et Anydra, veulent sa peau. C’était improbable dans la horde où son sang était vu comme noble, mais il lui faudrait du temps pour se débarrasser pleinement de cette peur irrationnelle. Enfin, elle aperçut de la lumière provenant de la fenêtre d’une taverne miteuse dépourvu d’enseigne et entra pour voir des dragons crasseux en beuverie et un dragon blanc assis au bar. La dragonne de vent eue un instant de recul et manqua ressortir en vitesse surtout quand les regards des ivrognes se tournaient vers elle à son arrivée en lui faisant des remarques salaces ou en sifflant, mais elle défia cette peur en pensant que si elle pouvait quitter l’Empire pour un tel endroit pour sauver une enfant et sa propre vie de l’ombre d’une reine déchue, ce ne serait pas des idiots qui la feraient fuir et elle s’approcha du dragon blanc pour s’assir à côté de lui.
Dim 26 Avr - 23:00
Faction : Horde des Enfers
Tristan Firepearl
Cité brûlante
ft. Aeria
J’entends derrière moi des voix se lever et quelques sifflements, je tourne un œil rapide, pour voir une dragonne argentée entrer dans l’établissement. Je retourne rapidement à regarder mes pattes et mon verre, désormais vide.
C’était étonnant. Qui était-elle ? Je venais ici souvent, il était rare de ne pas croiser d’habituer. Même, sa couleur argent et ses plumes ne m’évoquaient… rien. Je ne l’avais jamais vue par ici. Bien sûr, je ne connaissais pas tous les hordeux, mais… j’avais l’impression qu’elle n’appartenait pas à cet endroit.
Alors que je jouais nerveusement avec mes griffes, mon postérieur toujours coller à mon tabouret, n’osant pas quitter le bar sous peine de me prendre une torgnole la prochaine fois et…
Je vis du coin de l’œil la nouvelle venue s’asseoir à côté de moi, ce qui me fait légèrement sursauter. Sans bouger la tête, je jette quelques rapides regards et… non, elle ne me dit vraiment rien, je ne l’ai jamais vu. Que venait-elle faire ici ? Dans un endroit aussi oublier et pourris ? Je n’osais pas la dévisager. Je savais que la Horde comptait des cinglés… ma mère en fut un bon exemple avant qu’elle ne décide de mettre un terme à sa vie. C’était pour ça que je faisais profil bas, je ne voulais pas d’ennuis avec un ou un quelconque dégénéré.
C’est alors que Pascuas revint de ses cuisines et me colla sous le nez une assiette en argile boursoufflée et miteuse, qui, au moins, semblait propre, contenant un assez gros steak et quelques légumes. Bien que le morceau de viande était de bonne taille, je pouvais voir qu’elle était très noueuse, donc surement de pas très bonne qualité et un peu roussie… il l’avait trop cuite, enfin, bon. Je fus tiré de mon observation et de mon air dubitatif par la grosse patte du dragon vert qui vint me frotter le crâne rigoureusement et manqua de me faire cogner la tête sur le comptoir.
« Tire pas c’te gueule ! Tu me remercieras plus tard, tu verrais ta tête, on dirait un mort ! »
J’avais juste quelques cernes ! Pas la peine de manquer de me décrocher le crâne pour ça, c’est pas vrai… Le dragon vert ce mit alors à dévisager la dragonne argentée.
« Tiens, on voit pas souvent de nouveaux visages par ici. Qu’est-ce que je vous sers ? »
Ça m’intriguait et je ne peux pas m’empêcher de la détaillé du regard à mon tour. Une silhouette aérodynamique, et des yeux à la couleur de l’or, qui aurait put se révéler être un spectacle fascinant si la couleur des métaux ne me connaissait pas déjà. Et, en termes de teinte, si j’appréciais celles des métaux, je devais admettre avoir un fort attraits pour la nacre et l’ormeau. La mer possédait elle aussi ses propres bijoux, au même titre que la terre… Tout ce qui est irisé me fascine. Enfin, tout, sauf le reflet de mes écailles dans un miroir… j’avais mieux à faire que de me complaire dans le narcissisme. Ce n’est pas comme si je méritais de me faire des éloges.
Et c’est alors que je croisais le regard du tavernier qui m’intimait « gentiment » de me dépêcher de manger, je me ruais alors sur mon assiette. Comme je m’y attendais, la viande était noueuse et trop cuite. Mais comme je mangeais peu en ce moment, elle me parut délicieuse. Mon appétit finit par me revenir et mon ventre par gronder plus fort que je ne l’aurais souhaité, et le dragon balafré leva les yeux au ciel en marmonnant quelque chose, exaspéré.
La dragonne argentée se sentait peu à l’aise qu’on la dévisage ayant encore en mémoire l’époque où à Warfang on se moquait de son apparence particulière indiquant son sang souillé de ténèbres et la longue période où pour protéger sa fille adoptive maudite, elle avait due s’isoler dans une grotte sans oser ne serais-ce qu’une fois se montrer au reste de l’Empire, qui sait, peut-être que contrairement à ses propres craintes, certains auraient fini par l’accepter ou si nécessaire, elle aurait pu informer d’elle-même Cynder pour qu’on puisse l’aider. Peu importe ce qui aurait pu se passer, il était impossible de revenir en arrière et sa nouvelle réalité était ses terres désolées et enfumées par les volcans.
Elle était perdue dans ses pensées quand le tavernier, un dragon vert l’apostropha sur le fait qu’on ne voyait pas souvent de nouvelles têtes et si elle désirait quelque chose. Celle-ci hésita ne sachant si c’était sûr de révéler l’intégralité de son histoire et ainsi son identité, qui sait si les racontards sur sa nature « noble » ne s’était pas déjà répandu, mais choisissant bien ses mots, la wyrm de vent finit par répondre d’une voix se voulant calme, mais où perçait les traces de son inquiétude n’étant pas aussi habile que sa mère pour camoufler ses émotions:
Il est normal que l’on ne m’aille jamais vu, je viens à peine d’arriver. Par contre, elle fixa le dragon blanc d’un regard perçant, cesse de me manger des yeux, c’est des plus inconfortables. Elle se demandait si lui, un des ivrognes ou le tavernier se doutait de quelque chose en la voyant, mais heureusement, personne ne semblait au courant qu’elle était la fille de la Reine Noire et ce fait la rassura. Aussi, personne ne semblait faire grand cas de son sang noir et un sourire s’esquissa avant qu’elle annonce au tavernier, non, je suis juste venue ici car je m’ennuyais et en me promenant dans la ville que je ne connais pas encore, j’ai vue cette taverne. De toute manière, je n’ai rien pour payer quoi que ce soit.
Elle espéra que ni lui, ni le dragon blanc finirait par lui poser plus de questions n’ayant pas du tout envie de créer une peur panique, de la colère, peut-être même de la haine si son identité était percé à jour. Dans la horde, où son nom était considéré noble, c’était peu probable, mais par précaution, autant en dire le moins possible.
Lun 27 Avr - 19:41
Faction : Horde des Enfers
Tristan Firepearl
Cité brûlante
ft. Aeria
Je finis par comprendre pourquoi l’apparition de cette dragonne me semblait si étrange : elle venait de rejoindre la faction ! Ah… C’était pour ça qu’elle ne me disait rien.
« Par contre, cesse de me manger des yeux, c’est des plus inconfortables »
Elle planta dans mes yeux un regard perçant, comme si deux lances dorées pointaient sur ma tête et je manquais de m’étouffer sous la surprise et la crainte. Par pitié, que cette dragonne ne soit pas une folle fanatique ! Qu’elle ne me guète pas à la sortie pour m’étrangler !
« Je… j’étais curieux, je me disais bien que vous ne me disiez rien pourtant on voit pas souvent de nouveaux visages… par ici... »
Je me demandais d’où elle venait. Dire que j’étais venu ici parce que… Je secoue vaguement la tête et me replonge dans mon assiette, continuant nerveusement de manger le contenu de mon assiette. Venait-elle de Warfang ? Peut-être de l’Empire des Ténèbres… ou même ailleurs ! Mais pourquoi avoir rejoint la Horde ?
Une idée traverse mon esprit et je me gratte pensivement le menton. Pascuas lui plissa les yeux, d’un air songeur.
« Hm alors comme ça vous êtes nouvelle… -Que pensez-vous de Malefor ? » demandais-je alors
C’était une question, qui pour certaines raisons, me brûlaient les lèvres. J’étais intrigué. Les causes de ma propre venue étaient… particulières, mais elles étaient ce qu’elles étaient, et le Seigneur Noir n’en était pas la cause la plus directe. A vrai dire, à part savoir qu’il fut défait par Spyro et Cynder, je ne savais que peu de chose de lui. J’avais bien entendu dire qu’il avait essayer de détruire le monde, mais ça me semblait irréalisable. Le récit avait peut-être été déformé, que sais-je ! Néanmoins je m’étais toujours demander quelles étaient ses vraies raisons et sa cause. J’ignore encore pourquoi ma mère était devenue folle et fanatique, mais je me demandais qu’est-ce qui avait bien pu la convaincre de rejoindre les rangs de la Horde des Enfers ! C’était une bonne personne auparavant. Elle avait toujours été très puissante et elle avait même été « convoitée » par les rangs de l’armée de Warfang. Aussi surprenant que cela puisse être elle avait refusé de les rejoindre, parce qu’elle trouvait les warfangiens et l’alliance du sacré bien trop cruels envers les dragons noirs. Mon regard se ternit en y songeant. Maman, pourquoi as-tu tant changer…
En tout cas l’avis de cette nouvelle venue m’intéressais. J’avais déjà demandé l’avis de Pascuas mais il avait refusé de me répondre, et parmis d’autres dragons, je n’avais pas trouver d’information très intéressante… certains vénéraient sa toute sa puissance, et honnêtement, vénérer la puissance de l’un… Il me semble bien que ce n’est que croupir dans sa propre faiblesse. Si peu de fierté. L’admiration est une chose, et certain sont plus admiratifs que d’autres, mais… A quoi vénérer quelqu’un si ce n’est que pour sa force… D’ailleurs, d’autres le craigne. J’aurais surement du faire partie de cette catégorie, mais je me sentais bien plus neutre et observateur. Et je n’allais pas craindre un dragon qui, dans l’état actuel, n’allait pas être en mesure de me poser une griffe dessus. Non, moi je craignais ces histoires d’armées de morts vivants…
Je ne devrai même pas être neutre vis-à-vis de la Horde des Enfers elle-même… ramener un dragon aussi dangereux devrait au minimum m’inspirer de l’appréhension… mais ma mère elle-même avait souhaiter le retour de ce dragon. Également, c’était un violet. Les dragons violets étaient apparemment rares et spéciaux. Si rare et si spéciaux que si on en écoutait certains, ce seraient des élus. Il y avait peut-être donc quelque chose à réfléchir là-dessus.
Sceptique, je n’étais que sceptique, et c’était bien ridicule, mais la notion de bien et de mal est si floue en réalité…
La dragonne argentée se détendit en entendant le dragon blanc s'excuser de l'avoir dévisager de l'avoir dévisager en disant qu'il était simplement curieux car on ne voit pas souvent de nouveaux visages, par contre, pour ne pas qu'il pense qu,il l'avait offenser, elle se devait de s'expliquer et elle le rassura en lui disant doucement:
Tu n'as pas à tant faire, c'est juste moi qui pour des raisons personnelles n'est pas des plus confortable quand on me voit, je m'excuse d'avoir réagi de manière brusque. Pour le fait que je sois nouvellement ici, je ne suis pas certaine que l'on accepterait de le croire comme ça implique un mythe ancien et une malédiction, donc je préfère dire que j'étais dans une situation qui m'a poussé à fuir l'empire. C'était pitoyable comme explication, mais la wyrm de vent restait terrifiée de la réaction si elle parlait de la Reine Noire, de son sang ou des ombres avec la malédiction de sa fille et également de la possibilité qu'on réagisse mal à son nom à si sinistre réputation ou même qu'on parte à rire qu'elle croit à de vieux mythes poussiéreux.
Par contre, le dragon blanc ne semblait pas hostile en voyant les signes de son sang impur, ce noir, ce violet ou les yeux dorés hérités de sa mère, juste curieux de voir une nouvelle venue et les ivrognes dans la taverne ne semblaient voir qu'une dragonne sans laisser échapper la moindre moquerie à son égard, mais peut-être ne savait-il pas quelle progéniture se trouvait ici et ce serait différent si elle révélait son identité.
Après que le tavernier réagit au fait qu'elle était nouvelle, le dragon blanc dont elle ignorait toujours le nom lui demanda alors ce qu'elle pensait de Malefor et la question fus si choquante sur le coup qu'elle se releva d'un bond en le fixant troublée et choquée avant de lui répondre d'une voix morne:
Ne l'ayant jamais croisé, je ne sais que ce que l'on en raconte, mais mes premières années de vie ont été passé avec une mère démente qui voulait me faire croire que c'était mon père et le prétendait un grand héros incompris, maintenant je sais que c'était faux. Par contre, si tu pense que je le vénère tu te trompe, elle pesa soigneusement les mots en grondant, d'un son évoquant celui du vent pendant une tempête, je ne suis pas ma mère! Malgré tout, rassure toi, mon arrivée ici n'a rien à voir avec le maître noir, mais avec un sang ne m'ayant amené que de la honte toute ma vie et une enfant que je me devais de sauver. Elle évita de rajouter plus de détails, mais rajouta, pourrais-je savoir ton nom pour savoir au moins à qui je parle. Je suis désolé de t'en dire si peu, mais dans un tel endroit et sans savoir si on peut te faire confiance, j'aime mieux taire mon identité, j'espère que tu le comprend.
Elle se rassit en attendant comment allait réagir le dragon blanc et jeter des regards autour si qui que ce soit avait eu un déclic avec son apparence, mais heureusement ça ne semblait pas être le cas, Il était vrai aussi que le fait que sa propre mère était crue comme un mythe pouvait faire qu'on n'y vois rien de si spécial, ce qui était d'une manière tordue assez rassurant comme pensée.
Jeu 30 Avr - 0:58
Faction : Horde des Enfers
Tristan Firepearl
Cité brûlante
ft. Aeria
« Tu n'as pas à tant faire, c'est juste moi qui pour des raisons personnelles n'est pas des plus confortable quand on me voit, je m'excuse d'avoir réagi de manière brusque. Pour le fait que je sois nouvellement ici, je ne suis pas certaine que l'on accepterait de le croire comme ça implique un mythe ancien et une malédiction, donc je préfère dire que j'étais dans une situation qui m'a poussé à fuir l'empire. -Votre affaire me semble bien compliqué. » Commenta Pascuas avec un air dubitatif au visage « Oh… »
Elle venait donc de l’empire. Elle était donc déjà probablement recluse de Warfang, pourtant ce n’était pas une dragonne noire et… mythe ancien et malédiction ? Je ne savais pas quoi en penser, peut-être que j’avais mal entendu… Dans tous les cas, si elle a du même fuir l’Empire, et qu’elle a voulu trouver refuge à la Horde… Du peu que Tristan avait entendu parler de l’Empire, ils c’étaient fait virer de leur territoire… est-ce qu’elle recherchait de la protection en venant ici ? Cela semblait si… insensé…
La dragonne répondit à ma question d’une voix morne, le sujet ne semblait pas lui plaire, ce qui confortait mon questionnement. Est-ce qu’elle fuyait quelque chose de pire qu’un potentiel ramassis de fou fanatique ? Pire qu’un dragon qui aurait voulu détruire le monde ? C’était peut être en lien avec ces histoires d’armées de mort vivant…
« Ne l'ayant jamais croisé, je ne sais que ce que l'on en raconte, mais mes premières années de vie ont été passé avec une mère démente qui voulait me faire croire que c'était mon père et le prétendait un grand héros incompris, maintenant je sais que c'était faux. Par contre, si tu penses que je le vénère tu te trompes, je ne suis pas ma mère !"
Je doute que qui que ce soit à part les généraux et de vieux dragons ou même Spyro ou Cynder ont pu le croiser… … mais que sa mère veuille lu faire croire qu’elle était la fille de Malefor ?! Même si ma mère était devenue une fanatique tout aussi démente, ses délires n’étaient jamais partis aussi loin. Cependant, elle se complaisait à répéter : « Il est la seule solution ». La solution à quoi ? A détruire le monde ? Mais pourquoi ce serait une solution… Des histoires de héros incompris, de solution, mais où devais-je donner de la tête ?
Au moins, je fus rassuré de savoir que cette dragonne n’était pas totalement aux bottes de ce dragon mystérieux et la réputation si sombre. Certains de ces fanatiques étaient violents… et complétement fous… Bah, ma mère en faisait bien parti…
Étonnement, j’avais un point commun avec cette dragonne : on avait tout deux une mère folle ! « Malgré tout, rassures-toi, mon arrivée ici n'a rien à voir avec le maître noir, mais avec un sang ne m'ayant amené que de la honte toute ma vie et une enfant que je me devais de sauver. Pourrais-je savoir ton nom pour savoir au moins à qui je parle. Je suis désolé de t'en dire si peu, mais dans un tel endroit et sans savoir si on peut te faire confiance, j'aime mieux taire mon identité, j'espère que tu le comprends. »
Un sang qui lui donnait honte ? Surement que sa mère et ses mensonges n’étaient pas sa plus grande fierté, oui… Pour ma part je portais dans mon sang la fierté passée des Firepearl et de mon arrière-grand-mère, Solane de Firepearl.
« Une enfant… »
Elle en était réduite à se cacher dans la Horde pour sauver une enfant… Mais… « Tristan de Firepearl. Je m’appelle Tristan de Firepearl, je travaille en tant que forgeron d’arme et d’armure par ici... Je comprends, chacun à ses secrets qu’ils préfèrent garder. » déclarais-je en serrant inconsciemment le poing « Mais j’ai du mal à vous suivre… Vous êtes venu dans la faction qui cherche à ramener Malefor… et vous dites êtes venue ici par un sang qui vous fait honte… je pense en comprendre que vous fuyez votre mère, mais ne pensez vous pas qu’elle finira par venir ici, si elle vénérait le seigneur sombre ? Ou alors… »
Je me tus. J’étais un peu parano et les théories du complot c’était une chose. Si elle fuyait l’Empire Noir, mais qu’elle fuyait aussi sa mère, est-ce que sa mère s’y trouvait ? Et si une fanatique de Malefor aussi folle se trouvait à l’Empire des Ténèbres est-ce que ça avait un lien avec Cynder ? Je secouais la tête. Je ferai mieux d’arrêter d’essayer de présumer des choses que je ne sais pas.
« J’espère que vous parviendrez à sauver cette enfant. »
Alors que je contemple mon assiette désormais vide, j’ai un rictus, empreint d’une certaine ironie, une triste ironie.
« Drôle de coïncidence ou non, je suis plus ou moins là à cause d’une mère folle. Mais elle est morte désormais… »
Ma phrase était si suspendue que j’y laissais un long sous-entendu que c’était pas la seule personne que je connaissais à être morte, mais je n’avais pas vraiment besoin d’en dire plus.
« Enfin, je compatis. »
Pascuas releva un sourcil, parce qu’il savait que c’était bien rare que je puisse compatir pour quelqu’un que je ne connaissais pas il y a cinq minutes. Surement parce qu’il était déjà rare que je m’intéresse à quelque chose d’autre qu’a ma forge. La plupart des dragons me semblaient d’un ennui mortel, mais cette dragonne m’avait intrigué.
« Je suppose que vous n’aurez pas très envie de me donner votre nom, si votre sang vous fait honte, mais votre prénom, pourrais-je le connaître ? Également si vous voulez boire quelque chose, je vous l’offre. Et moi je voudrais une bière. » fis-je finalement en tournant mon regard vers le tavernier « Aaaah, Tristan veut une bière, on ne change pas les vieilles habitudes ! »
Il eut un rire guttural et se tourna pour aller chercher la fameuse boisson.
La dragonne d'argent s'excusa lorsque le tavernier glissa un commentaire que sa situation était compliquée, puis rajouta à l'adresse du tavernier et du dragon blanc:
Je sais que mon histoire peut paraître étrange et je comprend qu'elle peut sembler compliquer, mais c'est la triste vérité, je ne suis pas encore assez confiante pour donner plus de détail, mais en effet, Tristan, c'est bel et bien pour une enfant, ma fille adoptive en l’occurrence qui est celle qui est maudite et rejoindre la horde s'est avérée être la seule manière de la sauver.
Il m'expliqua qu'il était un forgeron d'équipements militaires, qu'il la comprenait de vouloir garder ses secrets, mais il peinait à comprendre pourquoi elle était venue ici, si elle fuyait sa mère qui vénérait Malefor amenant l'idée troublante et plausible auquel elle avait déjà pensé qu'il était que la dragonne des ténèbres finisse par venir ici. Il avait raison, cette décision avait une grande incohérence, mais comme elle l'expliqua:
J'espère ardemment qu'une telle chose ne se produise jamais, mais il m'est impossible de le savoir tout comme il est désormais trop tard pour découvrir si je m'étais montré aux membres de l'empire au lieu de me cacher s'ils auraient pu m’accueillir malgré mon sang souillé de ténèbres, mes origines ou auraient pu parvenir à briser la malédiction de ma fille. Je sais que ça peut sembler incohérent, de fuir l'appel du sang dans un tel clan, mais c'est l'ironie ou je suis réduite. Pour l'instant, je ne pense pas risquer grand chose comme elle est grandement affaiblie depuis un emprisonnement prolongé dans une statue de cristal et encore il n'est pas impossible qu'elle soit maintenant morte même si je peux en être encore certaine, mais si jamais elle se pointe, je crains que je n'aurai pas le choix de fuir jusqu'à ce qu'un moyen soit trouver pour l'éliminer et détruire son influence. Par mon sang, je suis condamnée de toute façon et même si elle me retrouve, si je parviens à décider de ma propre voie et effacer ses traces autant le faire malgré les risques, ça aura valu la peine. Dans ses mots, on pouvait percevoir une certaine forme de folie qui ne pouvait être née que du désespoir le plus total d'avoir vécue une vie entière persuadée qu'on voulait sa peau à cause de son sang et les efforts vain de sauver une enfant dite condamnée d'avance.
Pour ma fille, ma Fyra,des interventions lui ont été fait pour briser sa malédiction qui n'ont pu que la briser partiellement, son état depuis est heureusement stable même si on m'a prévenu que les traces de la magie noire en elle l'affecterait toute sa vie, mais je souhaite un jour pour de bon anéantir cette malédiction en tuant celle qui en est responsable, l'ennui même si je la hais, la cause est ma propre mère et ce n'est pas des plus confortable de penser à un matricide. Elle esquissa un sourire en entendant la remarque que lui avec avait du rejoindre la horde pour fuir sa mère, mais se rembrunit en laissant échapper avec tristesse, je ne pense pas que ta mère était pire que la mienne, moi, je me devais de fuir car dans son propre temps c'était considéré comme la plus terrible dragonne des ténèbres ayant vécus, évidemment il se peut que ces croyances soient exagérées, mais le fait que j'en étais la fille m'horrifiait et me faisait ne pas me sentir à ma place dans l'empire, persuadée qu'on me tuerait pour qui j'étais et en plus, la horde sont les seuls étant parvenus à trouver une solution même temporaire pour sauver ma fille.
Effectivement, ce n'est pas des plus agréable, même si c'est la faute de ma mère que ce nom est souillée d'atrocités, mais comme je ne l'ai connu que pendant mes 5 premières années de vie, elle n'a pu contaminer mon prénom, du moins je l'espère. Et si c'était le cas, peut-être avait-elle laissée une graine de ténèbres en moi pas encore germée, mais enfouie attendant comme ma mère m'avait prévenue dans cette sinistre caverne que je sombre dans le désespoir et dans le précipice de la folie. Par contre, comme je ne peux en être certaine, ça ne peut être si risqué que je le dise, je suis Aeria, je sais que comme c'est un nom de dragon de vent, ça fait étrange que l'on m'aille traité comme une dragonne noire, mais il semble que le racisme est tombé si bas qu'il rejette autant ceux ayant des traces indiquant un sang impur, c'est pitoyable à y penser. Merci, j'accepte volontiers, mais je serais plus attirer par quelque chose sans alcool.
Ven 1 Mai - 2:22
Faction : Horde des Enfers
Tristan Firepearl
Cité brûlante
ft. Aeria
Je commençais à me perdre dans cet amalgame de mot, les informations me tombaient dessus comme les gouttes d’eau d’une tempête de pluie, et je faisais de mon mieux pour retenir l’essentiel et l’intéressant. Pour quelqu’un qui voulait conserver ses secrets, elle parlait beaucoup, mais elle devait surement en avoir beaucoup sur le cœur… hélas, une taverne miteuse au cœur de Firehorn n’était peut-être pas l’endroit le plus propice pour raconter ses malheurs. Par chance, le ramassis d’ivrogne derrière était plus occupé à se bourrer la gueule et rire comme des ignares, ignorant les mots de la dragonne argenté.
A tenter de tirer l’essentiel, la dragonette qu’elle voulait sauver se nommait Fyra, elle avait été maudite et c’était sa fille adoptive. Je peinais à bien comprendre pourquoi elle avait fuit l’empire des ténèbres, mais je commençais a me dire en l’écoutant que la fatigue et la peur la faisait peut-être souffrir d’une forme de folie ou de démence, peut-être que ses actions n’étaient plus guidée par la logique… Je pensais qu’elle avait fuit l’empire car sa mère s’y était retrouvé, mais apparemment, elle avait été emprisonnée dans du cristal… ? Ça me semblait bien étrange, mais bon… Si j’avais bien compris ses dires, elle avait eu peur que l’empire la rejette pour ses origines et son sang… Pourtant, l’impératrice Cynder avait surement été la première pour avoir été rejetée pour des raisons similaires : de ce que j’ai entendu dire, elle avait été le pantin de Malefor, et avait été une véritable terreur qui avait plongé les dragons dans la peur, et elle fut rejetée pour ses écailles noires, bien qu’elle eût au final participer à la déchéance du seigneur sombre. S’il y avait bien un endroit où la dragonne d’argent aurait pu trouver de l’aide, ça aurait bien été l’empire… a moins que les craintes de l’alliance vis-à-vis de Cynder soient fondées, mais mon père avait toujours pensé que c’était un coup monté, et je l’avais toujours suivi dans cette opinion.
Mais je comprenais mieux son choix lorsqu’elle expliqua que la Horde, enfin, surement certains membres, avaient trouver un moyen de lutter contre la malédiction de sa fille, et même si ils n’étaient pas parvenus à la rompre entièrement, son état était stable… Également elle songeait a éradiquer le mal à la source : tuer sa mère. L’idée d’un matricide fit se hérisser ma crête le long de mon cou et de ma nuque. Mais une chose qu’elle avait dit plutôt me contrariait davantage :
« Ce n’est pas une compétition de savoir si votre mère ou la mienne était la pire. Je pensais que vous le dire pourrais peut-être vous aider à vous réconforter en vous disant que vous n’êtes pas la seule à avoir souffert de votre mère, mais je n’irai jamais prétendre avoir autant souffert que vous. »
Je soupire.
« Aeria, je suis heureux que vous ayez pu trouver de l’aide pour votre fille, mais faîtes quand même attention à vous, je ne pense pas que raconter votre vie dans un endroit publique va vous aider à vous préserver des oreilles mal intentionnées… »
C’est alors que Pascuas claqua, sans casser bien sûr, deux verres sur le comptoir, ce qui me fit sursauter.
« Il a pas tords le gamin, ce n’est pas parce que vous avez trouver de l’aide ici que tout le monde est digne de confiance. ‘Fin bon. Goûtez ça, c’est un cocktail de fruit, sans alcool bien sûr. »
Pour ma part, il me tendit un verre de bière, que je bus goulument jusqu’à la dernière goutte. Il n’y avait rien de meilleur qu’un bon verre de bière dans des temps pareils !
« Au fait, vous avez dit que rien ne vous confirmait que votre mère était en vie après avoir été… prise dans le cristal, enfin, si vous pensez que sa mort pourrait éradiquer la malédiction, et que votre fille est toujours maudite, alors, c’est qu’elle est toujours en vie, je me trompe ? » déclarais-je en cherchant un fond de bière dans mon verre, mais j’avais vraiment tout bu.
J’entrepris aussi de régler les boissons auprès du tavernier.
La dragonne argentée peina à ne pas détourner le regard en entendant le dragon blanc lui dire que ce n’était pas une compétition de qui avait la mère la plus méchante et qu’il n’osait prétendre que la sienne était pire, il avait raison, même si ce genre de comportement était dur à réprimer dès que le sujet de la Reine Noire embarquait et elle s’excusa:
Je suis consciente que ce n’est pas un combat de qui avait la mère la plus méchante, même si j’ai toujours cru que la mienne était la pire de toutes, il peut y en avoir de plus épouvantables et je comprend que tu ne pensais pas mal, mais quand l’on raconte des mythes à son sujet, on peut se sentir comme si c’était véritablement le pire des monstres.
Malheureusement, tu n’as pas tord, mais retenir tout cela, me fait atrocement mal. J’ai peur constamment que je finisse par suivre ses traces, qu’en pensant bien faire, je suis aussi démente qu’elle, je hais ma propre apparence, ses yeux de démon dont j’ai hérité, tout ce violet qui s’étend sur mon ventre et mes ailes tel de la crasse que je ne peux retirer. La prudence? À quoi bon, par le simple fait que j’existe, je suis condamnée. Je suis venue ici pour ne plus avoir à fuir, pouvoir choisir ma vie loin de cette peur. Par contre, il est vrai que je devrais faire attention.
Elle prit le verre que lui tendait le tavernier en le remerciant et commença à le boire en souriant comme c’était assez délicieux et repris, en prenant une gorgée de tant à autres, en effet, c’est pour cela que je suis resté flou sur la nature de la malédiction de ma fille et l’identité de ma mère, même si je ne serais hélas pas étonnée que des oreilles indiscrètes aillent compris les indices sur qui elle est. Par contre, en regardant autour, les dragons présents dans la taverne étaient trop absorbés pour l’écouter en cachette et que deux mots ne lui ayant causé que mépris et honte se fasse entendre.
La wyrm de vent revint à la discussion avec Tristan pour dire à cette idée que sa mère soit toujours vivante:
C’est une théorie plausible, même si la voir avérée me terrifie. En fait, juste penser à elle me donne des sueurs froides, mais non tu ne te trompe pas sinon sa magie noire ne serait plus. Elle reprit une plus grande gorgée et manqua s’en étouffer sous la nervosité avant de boire le reste d’un coup pour se calmer les nerfs.
Dim 3 Mai - 22:22
Faction : Horde des Enfers
Tristan Firepearl
Cité brûlante
ft. Aeria
Je soupirai et secouai légèrement la tête pour faire signe à la dragonne que ce n’était pas grave. Elle avait vraiment souffert, et ça se sentait dans sa voix, il n’était pas étonnant qu’elle puisse dire des choses maladroites et désagréables sans penser à mal.
Elle évoqua ensuite un grand mal être vis-à-vis de son apparence et sa crainte de devenir comme sa mère sans s’en rendre compte.
« Croyez-moi, je crois que vous vous en rendriez compte si vous commenciez à faire de la magie noire et à maudire des gens pour votre bon plaisir. »
Je tends ensuite ma patte devant moi, la tournant légèrement sur le côté pour observer l’irisation de mes écailles : sur leur blancheur légèrement crème ondulait des petites vagues orangées et feu celons le jeu de lumière. Ce spectacle en fascinait certains, et en ennuyait d’autres, dans tous les cas, à part leur beauté, elles n’avaient plus grand-chose d’autres… si on oubliait qu’elles indiquaient que j’étais le dernier de ma famille…
« L’apparence est quelque chose de singulier. » commençais-je en souriant tristement « Mes cornes et mes écailles ne vous disent surement rien, pourtant, elles sont le signe direct de ma parenté. Mais, bon, depuis l’incident qui s’est produit il y a quelques générations, tout le monde s’en fout ! Et moi-même, je n’en ai plus grand-chose à faire. »
Je baissais ma patte.
« Votre apparence et vos ancêtres ne dictent pas qui vous êtes, Aeria. Vous n’êtes pas votre mère, vous êtes vous. Cette apparence n’est pas la sienne, c’est la vôtre. Ce n’est pas elle, la maîtresse de votre destin, vous êtes la seule à pouvoir le prendre en main ! »
Je disais ça avec un sourire et avec entrain, pour elle, mais dans le fond, je me sentais fortement illégitime… Pourquoi j’étais là moi, hein ? Je suis pitoyable, et faible, un couard, et je me suis laissé poussé ici… On ne peut pas vraiment dire que j’ai pris mon destin en main. Mais je ne veux pas que ça arrive à quelqu’un d’autre.
Rien que parler de sa mère semblait la mettre mal à l’aise, au point qu’elle manquait de s’étouffer dans son verre, c’était triste à voir.
« Vous devriez vous reposer, et penser à des choses que vous voulez faire, et non pas à ce que vous devriez faire à cause de votre mère. Le tout reste de ne pas dire n’importe quoi sur Malefor, y’en a qui vous referai le portrait juste pour ça ! -Eh, je suis a peu près sûr que ce serait bien le genre de la générale. »
Je sentis mon échine frissonner : la générale Eostra était la générale de la nécrose, et si Eostra me semblait évoquer quelque chose de beau et de gracieux comme une étoile du grand nord, son titre parlait pour lui-même… Il paraît qu’elle avait connu et avait été formée par Malefor en personne, enfin j’en sais trop rien, dans tous les cas, j’avais entendu dire que c’était une brute et qu’elle faisait fondre des dragons avec son acide, et j’avais pas envie de vérifier pour une question de ce que j’aurai osé dire en face d’elle. Et puis, c’est la générale en chef, je suis sûr que j’ai pas besoin de vérifier son niveau de puissance pour savoir si elle peut me détruire en deux secondes ou non…
Aeria sourit faiblement au dragon blanc, c'était juste, mais il se trouvait qu'elle avait fait des recherches sur la magie noire pour sauver sa fille adoptive, ce fait la rendait-elle aussi monstrueuse que sa mère finalement et elle finit par lui répondre:
Il se trouve que j'ai justement tenté d'user de magie noire pour briser la malédiction de ma fille, espérant peut-être trouver moi-même comment la sauver, mais ces tentatives furent en vain. Si c'est pour une bonne cause, suis-je mieux qu'une mère qui maudit sans raison pour son plaisir malsain.
Excuse moi de le demander, mais que sait-il passer comme incident qui a réduit ta lignée à néant, désolé si je me montre indiscrète, si tu ne veux le dire, je comprendrai. Pour ma propre apparence, comme je descend d'une lignée pure de dragons noirs, je suis assez certaine qu'elle est mienne quoique altérée par le sang noir dans mes veines, mais je crains toujours que je devienne comme elle et qu'un jour je ne pourrai échapper à l'appel du sang. Peut-être, aurais-je pu être aider dans l'Empire, peut-être me suis-je condamnée a sombrer dans la même folie qui a rongée ma mère en prenant cette décision drastique de rejoindre la horde. Il est ardu par contre de savoir qui l'on est quand dans mes 5 premières années, je n'étais que l'héritière de ma mère, sa princesse des ténèbres, puis rejeter pour mes origines et mon aspect particulier sans me donner la moindre chance, une larme coula. Je ne sais pas vraiment qui je suis, seulement que je veux tout sauf suivre les traces de ma mère, mais j'ignore comment y parvenir.
Lucas avait raison, il était temps qu'elle pense à la vie qu'elle voulait avoir et non à ce qu'il lui faudrait faire pour échapper définitivement à l'ombre écrasante de la Reine Noire, mais du temps lui serait nécessaire pour cela et elle rétorqua:
Merci du conseil, il se peut effectivement qu'après 4 ans à m'occuper d'une dragonette maudite pour la sauver, découvrir que ma mère est toujours vivante, puis faire un choix aussi drastique pour m'assurer un avenir loin de son influence, je suis effectivement drainée surtout mentalement. Aussi ne t'inquiète pas, je ferai attention à ce que je dirai au sujet de Malefor gardant pour moi mes propres pensées à ce sujet.
Par contre, je pense repartir bientôt pour aller m'occuper de ma fille, mais avant pourrais-tu comme je ne connais pas les lieux ni ou trouver de la nourriture doutant qu'il est possible de chasser sur des terres aussi volcaniques, me faire visiter. Ainsi je pourrais aussi savoir l'endroit adéquat pour m'installer n'ayant qu'une résidence temporaire pour le moment. Elle commença à se lever en se demandant si le dragon blanc allait accepter.
